Avocats droit pénal des affaires

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Comprendre le droit pénal des affaires et le rôle de l’avocat en droit pénal des affaires

Qu’est-ce que le droit pénal des affaires ?

Comprendre le droit pénal des affaires et le rôle de l‘avocat en droit pénal des affaires est essentiel pour naviguer dans le monde complexe des infractions économiques. Le droit pénal des affaires se concentre sur les délits commis dans le cadre des activités commerciales, tels que la fraude, le blanchiment d’argent, la corruption, et les abus de biens sociaux. Ces infractions peuvent avoir des conséquences graves pour les entreprises, allant de lourdes amendes à des peines d’emprisonnement pour les dirigeants impliqués.

 

Que fait l’avocat en droit pénal des affaires ? 

L’avocat en droit pénal des affaires joue un rôle crucial en fournissant des conseils juridiques pour prévenir les infractions et en défendant les entreprises et leurs dirigeants en cas de poursuites judiciaires. Ces avocats possèdent une expertise approfondie des lois et régulations qui régissent le monde des affaires, ainsi qu’une compréhension des mécanismes économiques. Ils aident les entreprises à mettre en place des politiques de conformité efficaces pour minimiser les risques juridiques.

En cas de litige, l’avocat en droit pénal des affaires travaille à la fois sur la défense de ses clients et sur la négociation de règlements favorables. Grâce à leur connaissance des procédures judiciaires et de la stratégie de défense, ces avocats sont indispensables pour naviguer dans le système judiciaire complexe.

Conclusion

En conclusion, le droit pénal des affaires est un domaine essentiel pour assurer la transparence et l’intégrité des transactions commerciales. Le rôle de l’avocat en droit pénal des affaires est fondamental pour protéger les entreprises des risques juridiques et pour défendre leurs intérêts en cas de contentieux. Il est donc crucial pour les entreprises de s’entourer de professionnels compétents pour naviguer dans cet environnement juridique exigeant.

Saisie pénale : Guide complet 

La saisie pénale est un outil juridique puissant qui permet de confisquer temporairement des biens appartenant à une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction. L’objectif principal de cette procédure est de garantir que les biens en question ne soient pas utilisés pour poursuivre des activités criminelles ou pour s’assurer qu’ils seront disponibles pour une éventuelle confiscation des biens.

La saisie pénale peut concerner divers types de biens, tels que des comptes bancaires, des propriétés immobilières, des véhicules, ou même des objets de valeur. Elle est souvent utilisée dans les affaires de fraude, de blanchiment d’argent, de trafic de stupéfiants, et d’autres crimes économiques. Cette mesure vise à empêcher le suspect de dissimuler ou de dilapider ses actifs avant qu’un jugement définitif ne soit rendu.

Fondements des Saisies Pénales

Les saisies pénales peuvent cibler des biens ayant un lien direct avec un crime ou un délit. Cela inclut les « instruments » utilisés pour commettre l’infraction, ainsi que les biens qui en sont le produit direct ou indirect. Les biens saisis peuvent également être équivalents en valeur, permettant la saisie de n’importe quel bien du patrimoine de l’auteur de l’infraction. Pour les infractions graves entraînant au moins cinq ans d’emprisonnement, la saisie peut concerner des biens dont l’origine est inexpliquée. Dans certains cas, il est possible de saisir des biens sans lien direct avec une infraction, notamment pour des infractions graves. Ces mesures s’appliquent tant aux personnes physiques qu’aux personnes morales, et concernent tous types de biens, qu’ils soient en France ou à l’étranger.

 Procédure de Saisie Pénale

Lors des enquêtes préliminaires, seuls les biens meubles corporels liés à l’infraction peuvent être saisis par les officiers de police judiciaire. Les autres types de saisies, notamment celles concernant les biens immobiliers ou incorporels, nécessitent une ordonnance d’un juge indépendant, généralement le juge des libertés et de la détention, sur requête du procureur de la République.

Processus de Saisie Pénale Spéciale au PNF

Dans le cadre du Parquet National Financier (PNF), des investigations patrimoniales et financières sont menées pour évaluer la faisabilité d’une saisie. Une requête motivée est soumise au juge des libertés et de la détention pour obtenir une ordonnance. Par exemple, dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale, une saisie pénale a été envisagée pour un bien immobilier appartenant indirectement au mis en cause, prouvant son lien avec l’infraction.

 Recours Contre les Ordonnances de Saisie

Toute ordonnance de saisie est notifiée au propriétaire du bien et aux tiers concernés, qui peuvent faire appel devant la Chambre de l’instruction dans les dix jours suivant la notification. De plus, le procureur de la République peut ordonner la restitution des biens saisis si leur propriété n’est pas sérieusement contestée.

En résumé, la saisie pénale est une mesure cruciale pour lutter contre les infractions économiques et protéger les victimes potentielles. Comprendre ces procédures et leurs implications est essentiel pour se défendre efficacement dans le cadre de poursuites pénales.


Focus sur un arrêt important de la Cour de cassation du 6 novembre 2019 en matière de saisie pénale en valeur  

 

1) Rappel des faits et de la procédure. L’affaire concerne M. B., mis en examen pour proxénétisme aggravé. Le juge d’instruction avait ordonné la saisie des produits de la vente de plusieurs immeubles, gérés par la société civile immobilière X, pour un montant total de plus de 2,4 millions d’euros. Ces immeubles avaient servi à commettre l’infraction.

2) Position de la chambre de l’instruction.  La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Orléans avait infirmé ces ordonnances de saisie, limitant la saisie à 436 000 euros, correspondant au montant estimé des gains issus de l’infraction.

3) Position de la Cour d’appel
La Cour d’appel d’Orléans a jugé que la saisie en valeur devait être proportionnelle aux gains issus de l’infraction, fixant cette somme à 436 000 euros. Elle a ordonné la restitution du surplus à la société X.

4) Position de la Cour de cassation La Cour de cassation a cassé l’arrêt de la Cour d’appel. Elle a considéré que la chambre de l’instruction avait méconnu les textes applicables en limitant la saisie au montant des gains issus de l’infraction. La Cour de cassation a souligné que les immeubles, bien que cédés après les faits, étaient à la libre disposition de M. B. lors de la commission de l’infraction, et que la société X n’était pas de bonne foi. La saisie devait donc représenter la valeur de l’instrument de l’infraction, indépendamment du montant des gains.

5) Apport de l’arrêt 
Cet arrêt précise que la saisie en valeur peut porter sur l’intégralité de la valeur des biens ayant servi à commettre une infraction, et pas seulement sur le montant des gains issus de celle-ci. Il réaffirme l’importance de vérifier la libre disposition des biens par le mis en cause et le caractère de bonne foi du propriétaire, tout en soulignant la nécessité d’une appréciation proportionnée de l’atteinte au droit de propriété par rapport à la gravité des faits.

Cet arrêt a donc un impact significatif sur la manière dont les saisies en valeur sont interprétées et appliquées dans le cadre des procédures pénales.

La saisie pénale d’un bien n’empêche pas la banque de réclamer le remboursement des prêts accordés pour son acquisition …  Focus sur l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 1er juin 2022

1) Présentation de l’arrêt :

L’arrêt rendu le 1er juin 2022 par la Cour d’appel de Paris, Pôle 5 – Chambre 6, concerne une affaire opposant Madame [S] [R] et Monsieur [Z] [V] à la société Le Crédit Lyonnais. Cette affaire porte sur deux prêts immobiliers accordés par la banque pour l’acquisition d’une maison, et sur des accusations de recel de vol, blanchiment, non-justification de ressources et escroquerie. Le tribunal correctionnel avait condamné les emprunteurs et ordonné la confiscation de l’immeuble financé par les prêts en question.

2) Jugement de la Cour d’appel et ses motivations :

La Cour d’appel a confirmé le jugement initial du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, qui avait condamné solidairement Madame [R] et Monsieur [V] à rembourser les sommes dues au Crédit Lyonnais, avec intérêts de retard. La Cour a jugé que les emprunteurs avaient produit de faux documents pour obtenir les prêts, ce qui justifiait la décision de la banque de demander le remboursement anticipé des sommes prêtées. La Cour a rejeté les demandes des emprunteurs visant à obtenir des dommages et intérêts de la banque, estimant que la faute invoquée par les emprunteurs n’était pas prouvée.

3) Apport de cet arrêt :

Cet arrêt confirme la possibilité pour une banque de demander le remboursement anticipé de prêts lorsque des irrégularités graves, telles que la production de faux documents, sont constatées. Il souligne également l’importance pour les institutions financières de suivre les procédures judiciaires en cours qui pourraient affecter les contrats de prêt, notamment en cas de suspicion de fraude. Enfin, il rappelle que la saisie pénale d’un bien n’empêche pas la banque de réclamer le remboursement des prêts accordés pour son acquisition.

 

     

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